C’est le printemps, les poètes sont de retour. Cette année sur le thème de l’éphémère.
Le mot est beau, et le concept aussi. “Éphémère”, nous le sommes tous, évidemment ! Et comme l’impermanence des choses et des êtres est une loi de l’univers, cette année, je voulais proposer une phrase poétique qui ouvre à la réflexion plutôt que d’imposer une idée claire.
En premier lieu, si nous remettions l’éphémère en perspective, loin des battements d’aile du papillon. L’univers a bientôt 15 milliards d’années et notre planète dans les 4.5 milliards d’années, tandis que nous, pauvres humains, luttons pour augmenter notre espérance de vie à 80 ans et qu’il existe des arbres millénaires.
De quel point de vue placer l’éphémère dans cette frise temporelle, tout cela est bien relatif …
Et de nos vies subjectives et éphémères que nous ne traversons que par le temps présent, que représente l’éternité ? Est-ce un concept qui n’existe que le temps qu’il occupe nos pensées, est-ce l’anagramme d’étreinte pour définir une chose insaisissable, ou encore tout ce que nous souhaitons inscrire hors de ce temps qui nous ramène à nos conditions humaines ?
Voilà quelques réflexions condensées dans la phrase de ce mois-ci, comme pour rappeler que le carpe diem n’est pas qu’une posture poétique mais bien un mode de vie dans notre éternel présent :
Seul le présent est moins
Éphémère que l’éternité
Voilà ce que ça donne en couleur et en affiche :
Le dessin est fait sous Inkscape, le contour est tracé avec mon Polargraph avant mise en couleur à l’aquarelle.
Affiche de 1.6m x 1m