Nous avons poussé notre périple jusqu´à la pointe de l´equateur. Nous voici donc au nord du pays, à Otavalo depuis hier soir (lundi 29 juillet !).

En fait nous sommes arrivés à Bahía de Caraquez dimanche soir vers 9h30, après etre passé par Portoviejo, une ville assez importante qui n´est pas sur la carte du routard (c´est dur pour le moral de s´arreter dans une ville qu´on ne peut pas situer géographiquement).

Je crois qu´a compter de ce moment là, nous avons eu notre quota de bus populares, en terme de folklore du transport.

Apres Montanita et Puerto Lopez, Bahia ne présente pas grand intéret. De belles avenues et de beaux immeubles en betons blanc bordent le malecon, qui forme une pointe d´environ un kilometre de long sur 500m de large. On s´est levé le lundi matin a 6h30 pour voir les marins qui revenaient de la peche. Le probleme c´est que les marins, on les a vu a partir de 8h ... ils ont ramené des petits requins et des muraines sur un coin de plage entre deux stations services. Très typique. On a demandé aux autochtones ce qu´ils pensaient de Canoa et de San vicente et vu l´enthousiasme qu´ils mettaient a répondre on a bien compris que ca ne vaudrait pas notre petit week end. Du coup, a 9h30 du matin, nous voila comme des cons a se demander ce qu´on va faire. Finalement, on se décide pour précipiter notre départ pour la sierra... On va voir tranquillement a la station de bus, à 50m de notre hotel, et le prochain bus direct pour Quito part à 22h. Heureusement, un bus va a San Domingo et nous avons a peine 5 minutes pour quitter notre chambre d´hotel. Le temps de jeter nos sacs dans les soutes du bus et nous voici en route pour Quito. 4h de route qu´ils nous avaient dit ... On est arrivé à 16h a Santo Domingo, une charmante petite ville du centre du pays. Le paysage entre la cote et Santo Domingo lui valaint bien le voyage. Pour moi qui n´est jamais été au Vietnam, et bien c´est la vision que je m´en fais, des films que j´ai pu voir. C´est beau, il y a pleins de petits marais et des villages avec des types qui dorment dans des hamacs tendus au dessus de leur tas de pastèques ou de bananes.

Arrivés à Santo Domingo, pas même le temps d´acheter une empanadas avant de trouver la correspondance pour Quito. et c´est reparti pour quelques heures de bus mais là avec un paysage, waouh !!! Imagine que tu pars le matin d´une plage presque tropicale et que tu arrives a 19h, pour le coucher du soleil, à 2800m d´altitude, dans la cordilière des andes, avec une constellation de lumières dans la montagne formée par les habitiations des gens. Ca vaut bien le 8 décembre a Lyon ... La cordilière des andes c´est de la taille des alpes avec la couleur du jura, voire encore plus de vert sur les crêtes, et des bananiers qui dépassent de temps en temps les autres arbres d´une bonne vingtaine de metres. C´est vraiment beau. Et puis il vaut mieux regarder le paysage que la route parce que le chaffeur double en montée dans les virages alors que des énormes truck américains déboulent en face. On comprend mieux le "Dios guia mi camino" qui clignote à l´avant du bus. La route, la panaméricaine, c´est la seule chose qui ne soit pas verte dans le décors, une trainée grise avec un filet jaune au centre. A croire que David Lynch s´en est inspiré dans Lost Highway. C´est surtout stressant quand on traverse les nuages et qu´il n´y en a plus, de paysage. Et que truck n´existent plus que par leur Klaxon.

Arrivés a Quito donc à 19h30 et là encore, pas le temps de manger avant de sauter dans un bus qui part pour Otavalo. On s´est dit que quitte à charger sur le bus, autant finir le voyage. On est arrivés à 21h30 à Otavalo et un chauffeur de taxi sympa nous a emmené à l´hotel, puis attendu qu´on se pose pour nous emmener dans un des derniers restaurants ouverts de la ville une chifa, ou le repas était plus que copieux, mai bien mérité cette fois ci.

Aujourd´hui, c´etait repos, nous nous sommes balladés dans le marché d´Otavalo. Là encore, ca vaut vraiement le détour. On a mangés pour 60 cent avec des types dont on pouvaient les dents sur le doigts de la main et ils avaient l´air plutot content de nous avoir comme compagnon de table. Le marché des habits et de l´artisanat est vraiment beau. On essait de s´améliorer sur le marchandage, mais le truc c´est que le premier prix qu´ils proposent ne parait déjà pas très cher pour la beauté des tapis.

Cet après midi, on s´est fait une petite ballade de 3h pour allez voir une cascade dans une communauté voisine. Il y avait d´ailleurs une fete dans le village ou les indigenes avaient l´air d´en tenir une bonne, au rythme entrainant du merengue.

La cascade, c´etait joli mais c´etait plus un entrainement pour le reste de la semaine.